Un débat d’orientation budgétaire dans un contexte difficile pour les collectivités… et les habitants !
Peu de délibérations proposées lors de conseil, et elles ne posent pas de problèmes bien au contraire: création d’un poste d’agent des espaces verts, développement de l’installation classée Renaissance Textile dans la zone des Morandières à Changé (cofondée par TDV, cette entreprise recycle les textiles usagés pour recréer des vêtements de travail).
Les subventions 2023, qui ont été discutées en commission, sont votées à l’unanimité. Les associations aidées restent les mêmes, les subventions progressent de 5% par rapport à l’année dernière.
Michel TRIQUET présente le rapport d’orientation budgétaire. Il l’expose avec « une bonne dose de prudence », en tenant compte du contexte national et international difficile (guerre en Ukraine, inflation, coût de l’énergie, disparition des aides de l’Etat pour les emplois aidés, …).
Il rappelle que l’année 2022 a été marquée par : la rénovation de l’éclairage public, le démarrage du programme Galbé, la poursuite du programme des pistes cyclables et la réfection de la voirie.
Ces programmes se poursuivront en 2023. D’autres s’y ajouteront :
- la poursuite des travaux de la maison de la petite enfance dont la maîtrise d’oeuvre est assurée par Mayenne Habitat pour une livraison prévue au 1er semestre 2024, l’estimation initiale de l’enveloppe financière a été ré-évaluée.
- la 1ère phase de l’extension du cimetière est estimé à 150 000 € et pourra être engagée à
l’issue de l’instruction du dossier par les services de l’État. - La résidence des Rosiers (avec des tranches à définir)
Il insiste sur la baisse de la capacité d’autofinancement de la commune, 642 000 € contre plus d’un million en 2022, tout en soulignant son faible taux d’endettement (488 € par habitant, par rapport aux 775 € des communes comparables).
Anne Marie MILLE partage globalement le constat. Mais elle rappelle que la commune a fait le choix pour la plupart des bâtiments d’opter pour le chauffage au gaz, ce qu’elle regrette. Les élus de Bonchamp Ensemble « avaient proposé d’autres choix certes plus onéreux à l’installation (bâtiment passif, réseau de chaleur, ,…) qui, aujourd’hui seraient plus économiques en termes de dépense de chauffage en plus de diminuer nos émissions de gaz à effets de serre ».
Anne Marie MILLE propose une piste de réflexion sur le niveau des impôts locaux. L’Etat a pris la décision d’augmenter de 7,1% la valeur des bases locatives. Cette augmentation va générer des recettes plus importantes pour la commune, mais les habitants vont subir une forte augmentation d’impôts dans ce contexte également difficile pour les ménages. La commune devrait étudier la possibilité de baisser le taux de la taxe foncière sur le foncier bâti et non bâti en limitant la hausse à 5% par exemple (comme c’est le chiffre des augmentations des subventions) , ce qui ne mettrait pas en danger la santé financière de notre ville. D’autant que la réhabilitation du centre-ville, et donc certains investissements importants, ont pris du retard.
Sans préjuger du résultat de cette étude, qui permettrait à chaque élu d’en chiffrer concrètement les conséquences avant le vote du prochain budget, ce serait un geste symbolique inédit, signe de la bonne situation financière de notre ville et de la volonté du conseil municipal de limiter la pression fiscale sur les habitants. Chacun pourrait ainsi prendre position en toute connaissance de cause.
Le Maire, et Michel TRIQUET, sans répondre précisément, semblent accepter cette demande. Nous nous en félicitons.
Prochain conseil : jeudi 2 mars 2023.
Ah oui, 7,1 % d’augmentation de la taxe foncière si les taux ne bougent pas, c’est vraiment énorme ! Mon salaire n’a pas augmenté autant.
La rénovation du centre bourg a pris beaucoup de retard, les immeubles PROCIVIS ne sont pas encore commencés (et certains acheteurs d’appartements sont déjà très fâchés). Et depuis combien de temps parle t on du prolongement de la piste cyclable de la rue des sports vers celle qui permet de rejoindre Laval ? Ces retards « arrangent » forcément les finances de la commune.