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C’était la grande foule aux Angenoises : 400 personnes selon les renseignements généraux. La réunion publique de Mardi soir n’a pas échappé à l’impasse de ce type d’exercice. Contrainte d’organiser cette rencontre, en l’absence d’initiatives en ce sens des pouvoirs publics ou de la municipalité, l’entreprise EUROVIA a maladroitement abordé ce rendez-vous.
Le parti pris d’une présentation exhaustive du fonctionnement, des activités du groupe industriel et même de certains salariés, a donné à l’assistance, pressée d’aborder le vif du sujet, l’impression d’une confiscation du débat. Des nombreux « bla-bla-bla » surgissaient du public…
Ceci dit, tout en restant dans sa logique d’entreprise, la stratégie de communication d’Eurovia, si elle n’a pu dissiper les inquiétudes des riverains et des élus, a permis, y compris par ses lacunes, que soient abordés de nombreux vrais sujets (parfois seulement esquissés) : menaces du projet sur l’environnement, impacts économiques, risques sanitaires (opportunément, cette fois, restés, au stade d’hypothèses …).
Ce fut la première libération d’une parole collective sur un conflit qui bouillonne depuis des mois. Parole forcément brouillonne, et nous avons eu une dispersion totale des questions… et des réponses. Mais cela a permis à chacun, notamment les riverains, de s’exprimer. Le collectif des opposants a montré, ainsi, sa représentativité.
Cette réunion a aussi mis en évidence une grande faiblesse argumentative des responsables de l’entreprise dans les réponses (contradictoires) obtenues sur le devenir de l’ « ancien » site de Chammes, dont la survivance – même momentanée – annule la dimension alternative d’une centrale soi-disant « moins polluante » sur Bonchamp.
Au final, l’association AGIR ENSEMBLE A BONCHAMP, s’estime confortée dans son analyse : l’enjeu central du rejet de cette installation est bien de refuser le déséquilibre qu’elle engendrerait dans la vie économique de la commune (flux des camions et trafic routier, proximité de secteurs d’habitation et d’activités commerciales) … sans négliger la fracture environnementale (odeurs, bruits, …) et sociale que son implantation ne manquerait pas de susciter au sein de la commune.
C’est pourquoi, compte tenu du relatif consensus qui est apparu dans les interventions en fin de réunion, la proposition de Michel FERRON, conseiller général du canton, d’une délégation d’élus locaux à la Préfecture apparaît plus que jamais pertinente : il importe, en effet, d’exprimer une parole publique, loin des passions et des invectives, qui puisse peser sur les décisions administratives.
Michel PERRIER, conseiller régional et conseiller municipal de Bonchamp, a d’ailleurs soutenu cette initiative. Il a demandé que l’entreprise, en lien avec Laval Agglomération (Yannick Borde, Vice-président était présent et … attentif) trouve un autre site d’implantation mieux à même d’accueillir une centrale d’enrobés… Ce serait la seule solution acceptable par tous.
A force de cacher des choses aux habitants, tant de la part de la municipalité que de la société Eurovia, il est évident que le « rétro-pédalage » que l’on constate depuis l’avis défavorable du conseil municipale ne suffit plus à calmer les esprits.
Comment le commissaire enquêteur peut-il laisser affirmer Eurovia que le prix des maisons ne sera pas impacté pas cette activité nauséabonde et source de nuisances en nombre ?
Comment le commissaire enquêteur ne relève t-il pas le nombre falsifié du nombre de camions qui vont circuler chaque jour ?! (80 annoncé par Eurovia qui « oublie » que comptabiliser l’alimentation de son usine en matière premières)
Comment le Préfet pourrais t-il laisser une seconde usine de 180.000 tonne/an s’installer alors même qu’Eurovia n’a de toute évidence aucune envie de fermer son site de Chammes (600.000 euros de dépollution, ça calme !) pour des raisons financières évidentes. Rentabilité, rentabilité, quand tu nous tiens…
Ce qui a pour résultat d’essayer de nous faire croire que produire en 1 an à Chammes ce qui sera produit en 3 jours dans l’hypothétique usine de Bonchamp est une solution économiquement viable et acceptable ! Qui serait assez bête ou naïf pour croire ça. ???
Accepter cela reviendrait à acter une connivence indéniable d’un groupe industriel avec les élus et l’état… Nous ne sommes pas au bout de nos surprises sur les secrets de « l’arrière cuisine » de ce dossier qui date au moins de 2012…
Notre mouvement n’est pas près de s’essouffler et va accueillir dés ce lundi deux nouveaux membres en charge des manifestations et de la communication.
Notre lutte ne fait que commencer et si la mairie de Bonchamp et Eurovia aiment nous réserver des surprises, qu’ils sachent que nous allons faire preuve d’énergie, d’efficacité, d’imagination, et de ressources en matière juridique… qui seront également source de surprises pour eux. Chacun son tour !
Nous avons apprécié l’écoute des élus de l’opposition qui semblent plus à même de faire preuve de bon sens en imaginant ce que deviendra notre ville de Bonchamp si une « verrue industrielle » venait à polluer et pourrir notre ville pour les 30 ans à venir. Que la majorité fasse preuve de la même imagination avant que la fracture avec la population ne devienne irréversible.
Le Président du Collectif contre la Centrale à Enrobé à Bonchamp