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L’ambition du parc multimodal d’Argentré était de redynamiser l’économie départementale par la création d’un pôle d’activité logistique. Cette perspective reposait sur les nouvelles possibilités de « sillons » sur la ligne ferroviaire classique après la mise en service de la LGV. En redéfinissant ce parc comme une simple zone d’activités gérée par Laval-Agglomération, le syndicat mixte du Parc de Développement Economique Laval Mayenne entérine un changement de cap qui reste soumis à de fortes incertitudes.
Certes, l’abandon d’une connexion ferroviaire à la zone de la Carie au profit d’une plateforme de transbordement située sur St Berthevin peut apparaître comme une opportunité dictée par le réalisme et la sagesse, compte tenu des coûts du raccordement à La Chapelle-Anthenaise. Mais ce changement d’orientation ne peut passer pour une véritable alternative au projet initial :
- la mise en place d’un nouvel équipement rail-route à St Berthevin nécessitera, elle aussi, d’importants travaux d’am
énagement sur une zone dont le tiers de la superficie est actuellement occupé par une base travaux chargée de la maintenance des voies LGV. - la complémentarité de cette nouvelle installation avec la plateforme existante de Château-Gontier est loin d’être acquise, en raison des fluctuations du frêt ferroviaire.
Enfin, pour réellement développer les conditions d’attractivité d’une zone d’activités de 160 ha, il est nécessaire que soit maintenue sa vocation économique départementale.
Après les lourdes procédures d’expropriation qui ont été engagées pour libérer l’espace, le désengagement du département serait irresponsable et dangereux. Le Parc de Développement Economique Laval Mayenne ne doit pas devenir un second Pégase ; l’expérience des difficultés rencontrées à Vaiges doit servir de leçon pour Argentré.
Avec ce recadrage, a minima et sans garanties, c’est aussi l’équilibre entre les zones d’activités économiques aux portes de l’agglomération qui est posé. De fait, le SCOT est remis en cause, la concentration des activités économiques et commerciales s’opérant à l’ouest et au nord de l’agglomération. C’est toute la cohérence d’un territoire qu’il faut maintenant redéfinir.
Michel FERRON, Conseiller général du canton d’Argentré
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