Je souhaite rendre publique ma décision de ne pas me porter candidat aux élections départementales de mars prochain.

Elu pour la première fois en Septembre 2004, lors d’une élection partielle organisée à la suite de la démission de Henri Houdouin devenu parlementaire, puis réélu en Mars 2008, j’ai exercé la fonction de conseiller général pendant plus de 10 ans avec engagement et passion.

N’ayant eu d’autre ambition que celle d’être utile aux citoyens d’un territoire composé de 9 communes de taille et d’urbanisation très inégales, j’ai le sentiment d’avoir été à l’écoute des élus, des représentants du monde associatif et de l’ensemble des habitants.

Je remercie les personnes qui m’ont accordé leur soutien et toutes celles avec qui j’ai pu nouer des relations de confiance lors de rencontres sur le terrain de leur vie quotidienne.

J’ai eu aussi la satisfaction d’être directement associé à la définition de la politique globale du département dans des secteurs essentiels de la vie économique et sociale, en participant au travail de différentes commissions (autonomie des personnes âgées et personnes handicapées, collèges et enseignement supérieur, culture et patrimoine).

Dans l’actuel débat sur la clarification des compétences, c’est bien la pertinence de cet échelon départemental qui est réaffirmée, en tant qu’espace naturel de solidarité collective et vecteur de l’action sociale.

Je tiens aussi à souligner le rôle non négligeable que nous avons joué avec les autres élus de la « Gauche Unie ». Toute collectivité importante a besoin d’une opposition, surtout lorsque celle-ci est constructive comme nous avons su l’être. L’hégémonie d’un seul courant politique n’est pas bonne pour le fonctionnement de la démocratie.

Sur le plan du développement économique, le nouveau canton de Bonchamp devra trouver sa cohérence territoriale, en liaison avec la communauté de Laval-Agglomération, qui aura désormais à gérer seule le parc d’activités d’Argentré. La suppression de l’accès ferroviaire peut entraîner la désertification de cette zone et renforcer le déséquilibre déjà existant de l’activité économique aux dépens de l’est de l’agglo.

Enfin, plus que jamais les nouveaux conseillers « départementaux » auront pour mission, au-delà des revendications de leurs territoires respectifs, de définir les choix politiques permettant d’améliorer la vie quotidienne de l’ensemble des Mayennais.

C’est pourquoi, j’apporte dès à présent mon soutien à la nouvelle équipe de la Gauche Unie qui sera candidate sur le canton pour s’investir dans la clarté sur des orientations de solidarité, de justice sociale et d’écologie.

Michel FERRON, Conseiller général sortant du canton d’Argentré,
Membre du groupe de la « Gauche Unie » du Conseil Général de la Mayenne