Suite aux résultats des élections de Dimanche dernier, j’ai pris la décision de NE PAS SIEGER AU CONSEIL MUNICIPAL, en accord avec les membres de la liste Agir Ensemble à Bonchamp, informés de cette éventualité dès le début de la campagne.

Candidat à la fonction de maire, je m’incline devant le choix exprimé par une très grande majorité de Bonchampois qui ont accordé plus de 60 % de leurs suffrages à Gwenaël POISSON, dont je salue l’incontestable « victoire ».

Cette décision n’est inspirée ni par la rancœur ou l’orgueil d’un mauvais perdant, ni par le mépris hautain d’une consultation démocratique issue d’une campagne correcte et loyale. Elle est simplement la conséquence, avant tout, d’une incapacité psychologique à devoir entamer un quatrième mandat d’élu d’opposition.

Cependant, l’annonce de ce retrait me fournit l’occasion de formuler plusieurs analyses personnelles que j’estime devoir faire sur les leçons que l’on peut tirer de ce scrutin local.

● Si ces résultats doivent être interprétés, selon les mots du maire actuel, comme l’expression d’un « désir de continuité », j’en retiendrai aussi la manifestation d’une volonté de prolonger les acquis et les méthodes d’un mode de gouvernance qui avait déjà résisté à l’alternance en 2008.

● Mais surtout, en m’appuyant sur la réaction de vive surprise du futur maire lui-même, je ne puis dissimuler le caractère énigmatique d’une contre-performance inattendue, faisant passer notre liste de plus de 45 % en 2008 à moins de 30 % en 2014.

La marge de tels écarts, qui n’a pas manqué d’étonner les observateurs de tous bords, appelle quelques tentatives d’explication. Nous aimerions, en effet, pouvoir croire que la liste Bonchamp Perspectivesa bien été élue sur les seules bases d’un bilan et de projets pour la commune.

● A Bonchamp, comme ailleurs, le scrutin municipal s’est retrouvé instrumentalisé pour exprimer d’abord la sanction d’une politique gouvernementale. A Bonchamp, comme dans le reste du pays, une liste identifiée « divers gauche » (et assumée comme telle par ses membres) a bien été victime de la même lame de fond qui a balayé les enjeux locaux de la consultation.

D’un côté, en dépit de son affichage d’une neutralité politique de bon aloi et malgré son refus indigné du soutien d’organisations départementales en fin de campagne, Bonchamp Perspectives a bel et bien bénéficié d’un vote massif de l’électorat de droite. De l’autre, en refusant d’arborer le cache-sexe d’une hypocrite virginité, Agir Ensemble à Bonchamp a pris le risque d’apparaître comme une liste partisane, inféodée au pouvoir national en place.

Pour autant, ma passion pour l’engagement public n’est nullement entamée.

● Je continuerai à m’impliquer effectivement dans la vie communale en militant activement au sein de l’association citoyenne « Agir Ensemble à Bonchamp », que j’ai contribué à fonder avec d’autres, en Juin 2006. En apportant mon soutien personnel aux 4 élus de la future minorité (*), je veillerai tout particulièrement à ce que la dynamique collective que nous avons impulsée durant la campagne continue d’être bénéfique au présent et à l’avenir de la commune.

● Par ailleurs, je poursuivrai l’accomplissement de mon mandat d’élu départemental, que je continuerai à mettre au service des 9 communes (dont celle de Bonchamp) de l’actuel canton d’Argentré, en attendant que soient (re)définies la vocation et les compétences du futur territoire cantonal de 2015.

Membre du groupe de la « Gauche Unie » du Conseil Général, je resterai un interlocuteur disponible, à l’écoute des habitants et des élus, continuant à revendiquer – quoi qu’il en coûte – la légitimité d’une appartenance à un « camp » (« étiquette », tendance, sensibilité …), clairement engagé autour de valeurs de Gauche, qui peuvent rassembler et fédérer tout autant qu’un apolitisme de circonstance.

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(*) au sein de laquelle, suite à ma démission et à celle de Maurice CHAMBRIER, siégeront désormais : Anne-Marie MILLE, Michel PERRIER, Marie-Laure MADELIN et Caroline LE GOFF.
29 candidats engagés, pour un nouveau souffle à BONCHAMP
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