Michel FERRON ancien conseiller général de l’ex-canton d’Argentré
PARC D’ARGENTRE : NOUVELLE DONNE sur FOND D’INCERTITUDES
Continuant d’être interrogé par des riverains de la Z.I. de la Carie, je constate que le pilotage du dossier du Parc de Développement Economique Laval-Mayenne (PDELM) reste soumis aux mêmes rebondissements que les recadrages successifs dont il a fait l’objet par le passé.
Solidaire en 2006 de l’assemblée départementale de l’époque, en raison de l’opportunité économique de ce projet d’aménagement du territoire, j’ai privilégié durant mes mandats de conseiller général une attitude d’écoute et de médiation à l’égard des élus et des habitants du canton, très souvent désemparés par l’opacité des discussions et des décisions.
Le désengagement du Département au profit d’une tutelle par Laval-Agglo avait constitué une première étape dans la chronique d’une mort annoncée, la communauté d’agglomération ne s’étant pas donné les moyens pour sortir d’un enlisement, préjudiciable à la crédibilité des responsables politiques locaux.
Le 14 novembre dernier, lors d’une séance publique du Conseil départemental, le Président Richefou, répondant à l’interpellation du groupe des élus minoritaires de la « Mayenne Dynamique et Solidaire », traduisait le manque de volontarisme du Département, en plaidant pour une simple installation d’infrastructures de fret ferroviaire sur St Berthevin.
Hier, lors de la session budgétaire, l’annonce de la construction d’un échangeur avec financement à parts égales entre le Département et Laval-Agglo peut être considérée comme l’amorce d’un changement de cap. Pour autant, un échangeur (qui en paiera le fonctionnement ?) permettant d’accéder à une zone vide de toute installation ne manquerait pas d’apparaître comme un simple effet d’annonce débouchant sur un nouveau tournant ubuesque.
Car, force est de le constater, 10 ans après son lancement, la réalisation du Parc n’a pas connu le début d’une concrétisation : après la légitime (et copieuse) indemnisation – sur des fonds publics – des propriétaires déplacés, la réserve foncière de 160 ha est restée à l’état d’une friche scandaleuse, laissant la place à un nouveau « lapinodrome », après celui de la zone de Vaiges.
Par conséquent, avec ou sans échangeur, les mêmes questions essentielles restent posées : quelle COHERENCE territoriale au service de quel PROJET économique ? quelles INFORMATIONS seront apportées (quand et sous quelles formes ?) aux habitants directement concernés, à ceux du territoire mais aussi à l’ensemble de la population mayennaise ?
Bonchamp-lès-Laval, 9 décembre 2016
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