POUR UN GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT A BONCHAMP
Comme beaucoup d’autres, nous nous sommes sentis concernés par l’organisation du « Grenelle de l’environnement », voulue et médiatisée par le nouveau gouvernement. Des réunions décentralisées se sont tenues en province, dont l’une à la salle polyvalente de Laval, le 10 Octobre dernier.
Au-delà des effets d’annonce et d’oublis inacceptables (le réacteur nucléaire EPR et la nouvelle ligne THT, notamment), chacun reconnaît aujourd’hui, au moins en paroles, la nécessité d’une meilleure prise en compte des objectifs d’une politique environnementale ambitieuse.
« Une vérité qui dérange… » pour reprendre le titre du célèbre film de l’ancien vice-président américain Al Gore. Même si nous sommes loin, à Bonchamp, de la problématique planétaire sur le réchauffement climatique, notre commune doit pouvoir se mobiliser autour des problèmes de l’environnement, sur des orientations à sa mesure.
Sur notre proposition, il y a bien eu l’installation de panneaux solaires sur la nouvelle cantine. Ce n’est pas grand chose et il faudrait, bien sûr, faire beaucoup plus et mieux.
Notre approvisionnement en EAU : ça ne coule pas de source !…
La question de l’eau est devenue un sujet sensible, autour d’enjeux qui pèsent de plus en plus sur les choix des collectivités locales, en matière de services à la population.
Le SIAEP (Syndicat Intercommunal d’Assainissement et d’Eau Potable) d’Argentré-Sud, qui gère les communes d’Argentré, Bonchamp, Forcé, Louvigné, Parné, Bazougers, La Chapelle-Rainsouin et Soulgé, a entrepris un travail incontestable, l’adoucissement de l’eau du captage, la consolidation et la rénovation du réseau se traduisant par une amélioration de la qualité.
Pour autant, on ne peut continuer à ronronner d’autosatisfaction, en négligeant d’autres réalités :
· Nécessité d’une nouvelle source d’approvisionnement : tout le monde le sait, le débit du captage de Montroux s’amenuise, nous rendant de plus en plus dépendants d’une importation des eaux lavalloises (45 % des ressources totales), ce qui, en cas de sécheresse ou de pollution de la rivière pourrait être dangereux.
Il est donc urgent de rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement en eaux souterraines. A ce titre, nous devons rester vigilants dans l’attente du résultat des enquêtes en cours, dans le cadre du projet de la future plateforme bimodale d’Argentré.
·Evolution comparée de la consommation et du prix :des pratiques plus responsables de consommation se traduisent par une diminution des volumes, mais sans répercussion pour autant sur les factures des abonnés ! Au contraire, le prix de l’eau continue à croître plus vite que l’indice INSEE. Par ailleurs, de nombreux Bonchampois paient davantage d’abonnement que de consommation proprement dite : ce n’est pas normal !
Le contrat avec la SAUR a été renouvelé en 2002, sans débat réel ni étude d’un éventuel retour en régie municipale, ni même mise en concurrence. Nous étions bien seuls pour soulever le problème… Pourtant, les gestionnaires du syndicat peuvent constater que les redevances versées à la SAUR augmentent significativement depuis 5 ans (si l’on excepte une légère baisse en 2006) et ce, en dépit de la diminution sensible du volume distribué.. En résumé, plus coûteux pour tous les habitants mais plus de bénéfices pour quelques-uns.
Urbanisation : bâtir moins pour construire mieux …
Si nous condamnons la frénésie de construction à Bonchamp, c’est pour préconiser d’autres choix dans une optique d’urbanisation réellement maîtrisée : nous ne demandons pas une stagnation stérile mais une mise en COHERENCE préalable à un NOUVEL EQUILIBRE, garant d’un DEVELOPPEMENT PLUS HARMONIEUX de la commune.
· Contre le grignotage de l’espace: la forte pression à laquelle est soumise la part rurale du territoire communal commande de nouvelles pratiques afin de réduire l’étalement et l’émiettement des zones urbaines. Ainsi, les parcelles proposées dans les lotissements ne peuvent plus être démesurées, la zone verte tampon entre Laval et notre commune doit être protégée et non progressivement réduite…
·Pour le soutien aux initiatives durables : la prise en compte de nouvelles normes environnementales devrait être encouragée, tant dans le recours aux énergies renouvelables (comme vient de le faire la commune de Changé) que par le développement du compostage ou la récupération systématique des eaux de pluie… ce qui permettrait, en outre, de réduire la facture des habitants.
Ces quelques applications (non limitatives) illustrent assez bien, selon nous, la nécessité d’orientations claires en matière d’environnement, qui conditionnent aussi la conduite d’autres chantiers communaux: voies de circulation, rénovation du centre-bourg, aménagement d’une zone de loisirs, équipements de proximité, espaces verts… sans oublier les dossiers dont la communauté d’agglomération a la compétence (déchets, pistes cyclables, par exemple).
Les occasions ne manquent pas à Bonchamp qui permettraient de créer les conditions d’un authentique « développement durable » de la commune.
Pour notre part, nous en avons la volonté.
Bonchamp-lès-Laval, 14 Décembre 2007
Les élus de l’opposition municipale AGIR ENSEMBLE A BONCHAMP,
Michel Ferron, Lucien Landais, Sylvie Evrard, Gabrielle Bézier
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